Nous le constatons régulièrement, il est des personnes à qui l’on peut dire, faire la plus belle ou la plus neutre des choses, elles se vexent, prennent la mouche.
On dit souvent, qu’il y a ceux qui voient le verre à moitié plein et ceux qui voient le verre à moitié vide, j’ajouterai qu’il y a aussi ceux qui analysent la raison pour laquelle vous leur avez donné un grand ou un petit verre et pourquoi maintenant ?
Bref ces esprits alambiqués et torturés sont des personnes hyper susceptibles à qui l’on pourrait présenter Dieu en personne et qui vous demanderaient ses papiers d’identité et les raisons de sa venue …
un cauchemar sans fin !
Sans vouloir faire de la psychologie de cuisine, on peut tout de même classifier les personnes susceptibles en trois grandes catégories : les timides, qui n’ont pas une estime d’eux-mêmes suffisante, les personnalités narcissiques, qui pensent être supérieures aux autres et avoir droit à un traitement de faveur, et les personnes paranoïaques, qui se sentent persécutées. Quel que soit le profil, le résultat de cette hypersensibilité est une grande souffrance.
L’hyper-susceptible surveille son environnement et s’attache à découvrir tout ce qui peut évoquer le rejet ou la remise en question de ses capacités en donnant systématiquement un sens négatif aux signaux perçus alors qu’ils sont neutres. Le moindre clignement de l’œil ou soulèvement de sourcil, attirera son attention et il y verra une moquerie ou du cynisme. Enfin, il est incapable d’utiliser des stratégies adaptées à la situation. Son attitude boudeuse et son agressivité l’empêchent de réagir efficacement.
Ces personnes n’ont pas une image d’elles-mêmes suffisamment bonne, et n’ont pas encore une identité bien construite.
Une réflexion supposée blessante a le pouvoir de porter atteinte à leur identité, d’autant plus que les personnalités narcissiques s’identifient à leur “image”.
A la moindre vexation supposée, un susceptible a le sentiment de n’être plus rien, de rien à la mort il n’y a qu’un pas que le narcissique fait rapidement.
Et plus l’autre appuie sans le savoir là où ça fait mal, plus la réaction est violente ! Celui qui sait qui il est, se fiche de savoir qu’on ne le prend pas pour ce qu’il est.
Ce qui fait aussi la violence des réactions des susceptibles excessifs c’est ce sentiment d’avoir été dévoilé qui explique l’impact d’une simple parole. C’est très vite l’escalade, la joute verbale sans issue, et les arguments mêmes imparables qui se heurtent à un mur des lamentations souffreteuses des timides – narcissiques- paranoïaques.
Les susceptibles, qui manquent tellement de confiance se reconnaissent aussi à ce qu’ils n’arrivent absolument pas à rires d’eux-mêmes, l’auto-dérision est un terme inconnu pour eux.
La raison seraient qu’ils sont pétris de honte et de culpabilité s’imposant ainsi une autopunition, expliquent certains psychanalystes, jonglant notamment soit alternativement avec un sentiment d’infériorité ou de supériorité, ce qui revient au fond au même. Car si vous pensez être le meilleur, tout ce qui vous rappelle que vous n’êtes « qu’un » individu parmi d’autres, vous fait souffrir et vous rend triste et agressif.
La solution : une fois de plus, ne pas voir le mal partout, grandir l’image de soi-même, rester lucide, laisser une chance à l’autre, être juste et accepter sa vie !