Lorsque l’on évoque la notion de mort, on pense bien sûr à la mort physique. Or je n’ai jamais autant vu de « morts-vivants » dans notre Société. Qu’elles soient désespérées, anesthésiées, inconscientes, ignorantes ou pétrifiées de peur, il y a tellement de personnes qui ne vivent pas mais survivent.
Elles n’ont de contact avec le monde des vivants que les liens primaires qui consistent à se nourrir, se reproduire. Elles restent comme figées, « cryogénisées » et leurs seuls réflexes sont extrêmement primitifs. Ces personnes-là qui n’ont aucune hauteur, ne sont plus reliées à rien de beau et de lumineux, ce sont celles qui se sont détachées de leur esprit originel et qui peu à peu redeviennent des pierres sans âme.
La vraie mort c’est cela : c’est être inconscient, aussi inconscient que les choses les plus inertes de la matière, celles dont la conscience est endormie.
Personne ne devrait vivre sa vie dans un état comateux et ainsi régresser à l’état de « chose ». Le but, le vrai sens de la vie est de progresser, encore et toujours, d’avancer, d’évoluer.
La vie c’est prendre des risques, des décisions, agir selon sa morale et son idéal, et non pas attendre que tout passe sans jamais n’avoir participé à rien.