Le nombre 11 est ce qu’on appelle un maître nombre, c’est-à-dire qu’il amplifie la force du nombre « 2 » (1+1 = 2). Deux unités, deux faces d’une même énergie, il symbolise la profonde dualité, la lutte intérieure de l’être aux prises avec les forces contradictoires, de la révolte. Le « 11 », comme le « 2 », sont des nombres cycliques liés à la Lune. Le « 11 » reflète les mystères de la fécondité.
S’ajoutant à la plénitude du « 10 », qui symbolise un cycle complet, le « 11 » est le signe de l’excès, de la démesure, du débordement, dans quelque ordre que ce soit, violence, outrance de jugement, ce nombre annonce un conflit potentiel. Son ambivalence réside en ceci que l’excès qu’il signifie peut être envisagé, soit comme le début d’un renouvellement, soit comme une rupture et une détérioration du « 10 ».
C’est en ce sens que Saint Augustin pourra dire : « Le nombre 11 est l’ « armoirie du péché ». Son action perturbatrice peut être conçue comme un dédoublement hypertrophique et déséquilibrant d’un des éléments constructif de l’univers (univers symbolisé par le « 10 ») : ce qui définit le désordre, la maladie, la faute.
D’une façon générale ce nombre est celui de l’initiative individuelle, mais s’exerçant sans rapport avec l’harmonie cosmique donc d’un caractère plutôt défavorable.
Le « 11 » serait alors le symbole de la lutte intérieure, de la dissonance, de la rébellion et de l’égarement, de la transgression de la loi.
Le nombre « 11 » qui parait bien être une clef de la « Divine comédie », tire aussi son symbolisme de la conjonction des nombres « 5 » et « 6 » qui représentent respectivement le microcosme et le macrocosme, ou le Ciel et la Terre.