Nous en faisons les frais pratiquement tous les jours : chacun comprend selon ce qu’il peut comprendre, selon le niveau auquel il a accédé, selon les émotions qu’il a vécues etc …
Écrivez une phrase sur un réseau social et vous serez étonné de voir la diversité de cette compréhension très « individuelle » et à quel point elle peut dévier de ce que vous vouliez dire initialement.
Le plus dérangeant c’est lorsqu’on a affaire bien malgré nous, régulièrement à des personnes qui ressemblent furieusement à celles qui étaient déjà dans les coins de votre salle de classe, lorsque vous aviez 6 ans …
Les « cons » osant tout, comme le disait si bien Audiard, nous les retrouvons souvent devant notre nez une fois adultes.
Il se met alors en route un système d’adaptation, d’harmonisation qui s’avère toujours épuisant, car quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez, tout sera mal interprété ou plutôt interprété à sa façon, qui n’est pas la vôtre bien sûr.
Si l’ignorant est un escroc, il vous soupçonnera, vous et tout le reste du monde de vouloir l’escroquer aussi… car il est prisonnier de son monde à lui, étriqué et fait de méfiance.
L’inverse est vrai aussi, quelqu’un d’équilibré et de bienveillant, partira toujours dans la perspective que ses interlocuteurs sont comme lui : équilibrés et bienveillants … c’est là que le bât blesse, et que la vie nous apprend que nous sommes tous très très différents, et le challenge sera d’être le plus juste possible dans l’estimation de la personne en face.
Nous avons certes tous notre utilité, mais il faut avouer que les « bonnets d’ânes » à l’époque déjà, retardait tout le programme de classe !