Pour surmonter nos peines, Thomas d’Aquin nous propose 5 remèdes qui sont toujours d’actualité et ont prouvé leur efficacité :
Le premier remède est de s’accorder quelque chose qui nous fasse plaisir.
C’est comme si ce grand théologien avait eu l’intuition, il y a sept siècles, que « le chocolat est un antidépresseur ». Personne ne niera qu’une mauvaise journée peut s’achever en beauté avec une bonne bière (même si cette remarque peut sembler quelque peu matérialiste). Et ce n’est pas la Bible qui dira le contraire. Le Seigneur lui-même prenait joyeusement part à des fêtes et à des banquets, et a apprécié les belles choses de la vie que ce soit avant ou après sa Résurrection. Un psaume dit même que le vin réjouit le cœur de l’Homme (même si la Bible condamne fermement l’ivresse).
La deuxième solution est de pleurer.
D’après saint Thomas d’Aquin, « tout ce qui nuit, si on le garde pour soi, est plus affligeant parce que l’attention de l’âme s’y concentre davantage ; au contraire, lorsqu’on l’extériorise, l’attention de l’âme se trouve en quelque sorte dispersée au-dehors et la douleur intérieure en est diminuée ». Notre mélancolie est accentuée si nous n’avons pas moyen de laisser libre cours à notre tristesse. Le fait de pleurer permet à l’âme d’évacuer une peine qui pourrait sinon nous paralyser. Jésus a pleuré, lui aussi.
La troisième solution est de partager sa peine avec un ami.
l faut en faire l’expérience pour le comprendre. Quand nous sommes tristes, nous avons tendance à voir tout en gris. Dans ces cas-là, ouvrir son cœur à un ami est un vrai remède. Parfois un petit message ou un coup de fil suffisent à nous redonner des perspectives lumineuses.
Cependant, n’abusons pas non plus de ces amitiés, la tristesse ne doit avoir qu’un temps.
Le quatrième remède contre la tristesse est de contempler la vérité.
Contempler la splendeur de la vérité dans la nature, dans une œuvre d’art ou dans un morceau de musique peut être un vrai baume contre la tristesse. Parler de belles choses à des personnes que cela intéresse est une vraie consolation…
.Le cinquième remède proposé par saint Thomas d’Aquin peut sembler surprenant de la part d’un penseur de l’époque médiévale.
En effet, pour lutter contre la tristesse, le théologien conseille de prendre un bain et de dormir. C’est une perspective profondément chrétienne de considérer que parfois, pour soulager une souffrance morale, on a parfois besoin d’avoir recours à des remèdes corporels. Depuis que Dieu s’est fait Homme et qu’il s’est donc incarné, la séparation entre matière et esprit n’a plus lieu d’être pour la condition humaine.
On croit souvent à tort que le christianisme repose sur l’opposition entre l’âme et le corps, ce dernier constituant un fardeau ou un obstacle en vue d’une vie spirituelle. Or le véritable humanisme chrétien considère que la personne humaine (corps et âme) est pleinement « spiritualisée » par sa recherche d’une union avec Dieu