BEAU
« Quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font ; je ne trouve partout que lâche flatterie, Qu’injustice, intérêt, trahison, fourberie »,
ces mots sont de Monsieur de Molière. Ah que j’ai aimé le lire, autant que Balzac, ou Jean de La Fontaine … tous ces merveilleux écrivains qui ont su parfaitement décrire la « comédie humaine ».
Je repense si souvent à ces lectures lorsque je croise ou est à faire ponctuellement avec une personne qui semble tout droit avoir sauté d’un chapitre de leurs livres ou fables.
Ce jeune homme qui frappe par son manque d’éducation a davantage droit à ma compassion qu’à mon ire, et pourtant ses vociférations, ses insolences, sont particulièrement insupportables.
En réalité, il porte les séquelles d’un manque d’éducation, parents absents, grand-mère maladroite qui a sans doute ignoré qu’après le pain, la bonne éducation est le deuxième besoin impérieux d’un peuple.
Il est vrai aussi, que plongé dans des milieux ou les traîtres guettent à chaque coin de rue et avec des personnes particulièrement « vulgaires », l’on peut finir par voir le « loup » partout et ne plus accorder sa confiance à personne, certes … Mais n’est-ce pas cela l’enjeu de toutes les vies ? Malgré les déboires, les déceptions, laisser une chance à ceux qui sont sincères ?
L’habitude d’être entouré de gens qui manigancent porte à la paranoïa, il est vrai alors que la moindre vérité, même la plus placidement émise, peut prendre tout de suite des allures d’insolence voire d’agression. Lorsque l’on se meut dans un environnement, en effet, où au gré des circonstances, les amis d’hier deviennent les traîtres d’aujourd’hui, on peut comprendre une certaine méfiance.
Dans ces milieux là effectivement, la pureté, la vérité, peuvent passer pour des manœuvres, des déguisements, sauf pour ceux qui croient encore en l’Homme, (ou la femme) et ils-elles existent, qui ne se sont jamais mêlés à la boue et souillé dans des affaires malhonnêtes. En réalité, le manque de savoir-vivre devient vite un handicap au quotidien, personne n’aime avoir à faire à des goujats !
L’intelligence, le savoir-vivre, l’éducation sont alors aussi des sentinelles qui doivent permettre de faire la différence entre les uns et les autres, car de par notre nature nous sommes tous frères et pourtant tellement étrangers par l’éducation.