Pâques, notre résurrection à nous les Hommes,
Cette vie non plus fermée sur soi mais ouverte à Dieu et aux autres, cette vie donnée qui a mis la mort derrière soi, cette vie peut être alors plus forte que la mort. C’est ce que Jésus appelait la vie éternelle. Toute la chair de notre vie, notre identité la plus personnelle, ce qui fait que nous sommes chacun un être unique, bref notre vie de chair et de sang commence peu à peu à se transformer et traversera la mort.
A cette heure-là, nous pourrons alors « accomplir » notre vie, comme Jésus, dans un acte de confiance à l’Esprit de Dieu qui pourra nous permettre de ne pas retomber dans le néant.
J’aime bien la phrase d’une chrétienne du 20ème siècle, Madeleine Delbrêl, qui écrivait : « Qu’est ce que Jésus est venu nous apporter ? Il est venu nous apprendre comment posséder la vie éternelle dès maintenant et traverser la mort sans la perdre ».
Alors faisons confiance et croyons que le chemin qu’a suivi Jésus durant sa vie et à travers sa mort, nous ouvre une porte que nous pouvons nous aussi franchir .
« La semence qui a été mise en terre est comparable à une créature enfermée dans un tombeau. Quand l’ange de la chaleur s’approche, il la réveille en lui disant : « Allons, lève-toi maintenant, sors du tombeau ! » Et voilà que cette vie qui était ensevelie commence à s’animer : une petite tige divise la graine en deux et donne naissance à une pousse qui deviendra un jour un arbre formidable. C’est cela la résurrection.
Pour ressusciter, il faut ouvrir le tombeau, et seule la chaleur ouvre les tombeaux. La chaleur, cela veut dire l’amour. Celui qui a beaucoup d’amour dans son cœur, un amour désintéressé, spirituel, ouvre le tombeau de ses cellules. Aussi longtemps que ses cellules ne sont pas animées, vivifiées, elles restent inactives et il ne peut pas connaître toutes ses richesses intérieures. Mais après cette résurrection, après le réveil de ses cellules, sa conscience s’élargit et, à travers tout ce qu’il sent, tout ce qu’il vit, il se meut dans une autre dimension, la dimension de l’esprit. »
Omraam Mikhaël Aïvanhov