Le Dimanche des Rameaux (20 mars 2016) ouvre la Semaine Sainte. Cette fête fait mémoire de ces jours où Jésus fut acclamé comme un roi par les habitants de Jérusalem qui le saluaient avec des palmes, avant d’être condamné à mort comme un malfaiteur. Les « rameaux » de feuillage toujours vert, bénis par le prêtre, rappellent que la vie ne finit pas.
Lorsque Jésus entre à Jérusalem, la ville de la plus grande joie et de la plus grande tristesse, il est grave. Il sait que c’est à cet endroit que sa Passion aura lieu.
Je sors d’une messe en latin célébrée en l’ Eglise de Logelbach. Avec la procession et la distribution des rameaux il y en avait pour pratiquement deux heures, c’était fabuleux. En n’importe qu’elle autre circonstance ou (ker)messe du curé de nos villages je me serai ennuyée, là nulle pointe d’ennui, mais de l’enthousiasme, de la joie, de la foi, de la ferveur et de la dignité étaient de mise dans cette assemblée nombreuse (l’ Eglise était pleine) dignement vêtue et sincèrement pieuse.
Il y avait ce goût sucré et parfumé de myrrhe, divin encens, qui me rappelait mes messes de jeunesse où le sacré et la ferveur envahissait l’atmosphère. Les rameaux à Pfaffenheim c’était le début du Printemps, les petites filles aux robes, gilet et chaussettes blanches, et surtout les autels répartis dans tout le village. Que c’était beau, que c’était merveilleux !
Les chants de la chorale qui jouait et chantait du Mendelssohn (1809-1847), du Schubert (1797-1828) ne pouvaient que vous transporter vers des sphères lumineuses, aussi lumineuses que les vitraux de cette belle Eglise blanche, sobre, divine.
Ces messes-là, c’est la classe et la dignité passée presque sans les « bigottes » … de l’oxygène dans ce monde détourné du sacré. Après on se sent léger, purifié, meilleur.