J’ai la nostalgie, oui la nostalgie de ce temps où ce sont les saisons, les jours de la semaine et les fêtes religieuses qui ponctuaient notre vie. J’ai la nostalgie de ce rythme, où il y a avait le travail la semaine, le balayage de la rue le samedi, et ce bonheur d’attendre le Dimanche où j’avais droit aux chaussettes blanches, à ma robe blanche en dentelles, au rituel d’une messe où je retrouvais mes amies, et à l’idée qu’après maman nous ferait déguster ses bouchées à la reine, poulet rôti-frites et son traditionnel mille-feuille fait maison.
Pourquoi ai-je la nostalgie de ce temps-là ? En ces temps-là, tous ces rituels étaient sécurisants pour l’enfant que j’étais, les mets étaient bons, les légumes venaient du jardin, et les poulets avaient vécu une belle vie de poulet à l’air libre …
Le Dimanche on étaient plus beaux, plus apprêtés pour honorer le Seigneur et la table à laquelle nous avions droit.
Maintenant, nous n’avons plus de repères dans le temps, certains s’habillent comme des nababs pour aller au garage, faire des courses et le Dimanche traînent en jogging …
Revenons aux repères qui nous faisaient du bien et éloignaient la déprime et le désenchantement !