Aujourd’hui nous sommes « mercredi des cendres », ce premier jour du Carême qui nous invite à nous rappeler notre fragilité, nous interroger sur notre destinée et bien sûr nous réconcilier avec Dieu.
Ces quarante jours de « pénitence », quelquefois de souffrance, nous ramènent au sacrifice de Jésus, fait pour nous LIBÉRER le chemin, ce chemin qui maintenant qu’il est libéré doit être parcouru par chacun d’entre nous.
Oui, Jésus est bien « le Sauveur », mais pas de la façon dont ils le comprennent. Car s’ils étaient vraiment sauvés, pourquoi les humains, les chrétiens y compris, sont-ils toujours tellement faibles, égoïstes, méchants ? Pourquoi se détruisent-ils et détruisent-ils leur prochain? Le sacrifice de Jésus a donc une tout autre signification. Au moment où Jésus est venu s’incarner, le chemin psychique de la terre au Ciel était obstrué. Toutes les ignominies, toutes les pensées et tous les sentiments criminels, toutes les passions déchaînées des générations antérieures avaient fait proliférer dans le plan astral une multitude de créatures monstrueuses qui empêchaient les humains, à l’exception de quelques êtres d’élite, de progresser spirituellement. Jésus s’est donc sacrifié pour libérer ce chemin ; en versant son sang, il a assouvi l’appétit de tous ces monstres, et c’est un sacrifice infiniment plus grand qu’on ne l’imagine… À partir de ce moment-là, le chemin a été ouvert pour tous. Mais c’est à chacun de faire, par lui-même, l’effort d’y marcher. Le chemin est libre, mais pour être sauvés, c’est nous qui devons le parcourir.»
Ainsi, par rapport au thème de la résurrection, tous savent que ce mot exprime diversement le retour à l’activité, le fait de reprendre vie ou le retour de la mort à la vie. En spiritualité, il s’agit de l’Initiation suprême, de la deuxième naissance ou du Retour à la Maison du Père, ce qui est le propre des vivants actifs, mais pas des morts passifs, donc de l’être qui parvient à s’extraire du troupeau de morts-vivants. Après la naissance, dans la transformation, un être peut se régénérer, se transmuter, se transfigurer, s’illuminer pour, enfin, entrer dans l’Unité ou fusionner dans la Lumière de son Créateur. Dans ce contexte, la Résurrection correspond à la deuxième phase du processus alchimique qui permet à un être d’éthériser son véhicule physique et d’échapper aux limitations et aux contingences de la matière et de la dualité.
Ainsi, la Résurrection évoque la sortie des illusions et des mensonges provenant de tout ce qui est transitoire et éphémère pour vivre en toute liberté dans l’Esprit, suite à l’entrée dans la Pureté parfaite de la Lumière du Créateur. Elle résulte de la culture de l’innocence originelle par l’alignement sur la Vie éternelle. Autrement dit, elle traduit l’élévation de la conscience de l’âme dans un plus haut degré d’amour divin dans la Vie éternelle. Elle se produit au terme des réincarnations individuelles quand un sujet a fini de construire son corps de gloire et qu’il reconquiert sa Perfection originelle.
Oui ne restons par des morts-vivants, mais redevenons des vivants-actifs, c’est cela notre initiation suprême, notre Résurrection.