Il me semble intéressant d’apporter quelques explications autour de la vénération de Marie et de son Assomption (enlèvement) dans la pureté au Ciel.
En juillet 1637, pendant un séjour à Abbeville, en Picardie, Louis XIII accompagné du célèbre Richelieu, décida, dans l’église des Minimes de la ville, de consacrer une lampe à perpétuité à Marie dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Ce vœu était motivé par la reconnaissance du roi de France envers la Vierge de lui avoir permis de conserver la France dans cette période troublée par les invasions espagnoles et par la crainte que le royaume ne subisse une fois encore les incursions des armées étrangères. Un autre de ses motifs était le désir d’avoir un héritier.
L’histoire du Vœu est à replacer dans le contexte précis de la neuvaine de prières que la reine a réalisé pour demander un fils en l’honneur de Notre-Dame de Grâce.
Après 20 ans de mariage, Louis XIII et Anne d’Autriche n’avaient toujours par d’enfant. Le 27 octobre 1637, un moine, le frère Fiacre, pendant qu’il priait, reçut une révélation intérieure : la reine Anne d’Autriche devait demander publiquement trois neuvaines de prières à la Sainte Vierge, alors un fils lui serait donné. Informée de cette prédiction, Anne d’Autriche continue les neuvaines commencées par frère Fiacre le 8 novembre 1637. Les neuvaines se terminent le 5 décembre suivant. Neuf mois plus tard, le 5 septembre 1638, naissait Louis-Dieudonné, son fils.
Le Vœu de Louis XIII (10 février 1638)
Pour remercier la Vierge, en novembre 1637, un texte a été soumis au Parlement à Paris ; il y fut adopté puis signé par le Roi le 10 février 1638.
Par ce texte, Louis XIII décidait de consacrer le royaume de France à Notre-Dame. C’est le fameux « vœu de Louis XIII » en remerciement de la grossesse de son épouse Anne d’Autriche, après vingt-trois ans de mariage.
De par ce vœu, Louis XIII instaurait les processions du 15 Août durant lesquelles les sujets devaient prier Dieu et la Vierge pour les heureux succès du roi. En outre, chaque église du royaume se devait, dans la mesure où l’église elle-même n’était pas sous le patronage de la Vierge, de consacrer sa chapelle principale à la Reine des Cieux.
La Grande Histoire peut être très belle aussi, quelquefois !