Cette phrase que l’on entend souvent lors d’un deuil : « le plus dur est pour ceux qui restent … » on la comprend dans tous ses aspects lorsqu’on vit soi-même ce genre de situation.
Maman je sais où elle est, elle retrouve son papa adoré et sa maman, dont elle fut trop vite orpheline (11 et 18 ans), son petit caniche noir l’attend lui aussi, celui qu’elle déguisait comme une personne en l’affublant d’un gilet et d’un chapeau et à qui elle avait appris tant de tours.
J’ai beau savoir qu’elle est bien, qu’elle ne souffre plus, ni moralement ni physiquement, je sais en même temps qu’elle n’abandonnera pas celui qui a encore le plus besoin d’elle, son mari durant 57 ans, mon père.
Pour « ceux qui restent » effectivement il faut réapprendre à vivre avec une forme d’absence physique et des manques, la preuve en est donc que rien n’est à prendre pour acquis définitivement, pour « naturel » de personnes dévouées, et que tout passe.
La mort physique est inévitable, alors aimons-nous de toutes nos forces déjà, vivants !