Mai et Juin sont les mois de mariage et de communion et représente l’adhésion, la renaissance, la confirmation d’une ferveur, d’une foi vouée à Dieu.
Le moi de Mai plus particulièrement, je m’en souviens encore très bien, était voué à Marie et tous les soirs, la petite fille que j’étais se rendait au rendez-vous incontournable avec elle, les Sœurs d’église et mes compatriotes du village.
Nous allions prier et chanter à l’Église avec une ferveur et un naturel faits de gaieté , de discipline, et de dignité.
Quant aux grands événements eux-mêmes, le faste dans la simplicité, la convivialité, mais surtout la ferveur et la reconnaissance à Dieu pour ces moments de fêtes étaient partout présents.
En assistant à plusieurs événements supposés faire entrer des couples ou des communiants dans la grande famille de Dieu, j’ai compris qu’il n’y avait plus de place pour la dignité et le respect, et que ce qui devrait être des hommages au Seigneur, se transforment souvent en foire, cirque, chez certaines familles.
Ces serments de fidélité à Dieu, à soi-même, à la famille que l’on fait sont totalement occultés par une fête empreinte de vulgarité (émission 4 mariages pour une lune de miel), où l’on n’arrive plus à distinguer au mieux la fête champêtre de défilés de vulgarité affichée.
Ce qui me choque le plus, y compris dans nos campagnes et montagnes, sont les tenues et comportements irrespectueux dans l’enceinte même des églises.
De robes ultra-courtes, aux décolletés affligeants, des claquettes pour plage aux talons de 15 cm ….
La bêtise ne se passe d’aucune outrance et afflige sans complexe, l’oeil et l’oreille de la personne qui voudrait se recueillir simplement.
L’on rentre dans une église comme dans un marché couvert, l’on y papote pour ne pas dire, que l’on y hurle, l’on se retourne, se fait de grands saluts d’un coin de l’Église à l’autre … mon cœur a saigné en voyant cela, où sont donc passées les bonnes manières, le silence digne que demande l’échange avec Dieu dès que l’on rentre dans sa demeure ?
J’en étais atterrée, je ne me permets pas de donner des leçons mais ces gens-là vêtus comme pour aller à la plage où à une soirée dansante arboraient leur ignorance affligeante de quelques règles de bienséance et de savoir-vivre, absents à ce triste tableau.
Je n’ai pu m’empêcher de voir en ce triste spectacle imposé, une offense à Dieu et au Ciel tout entier, en présence d’un prêtre « gaga », qui s’offre sans défense à cette foule hirsute et ignorante et insultant lui aussi par voie de conséquence, Dieu lui-même.
Dieu merci, il existe des îlots préservés où l’on trouve encore une ferveur divine offerte des personnes à Dieu, où l’on entend voler une mouche, où les chants vous transportent et sont appréciés d’un « public » dévoué à la cause d’un Dieu qui nous sauvera de certains désastres … moraux, civilisationnels et autres.
Une phrase s’est imposée à moi : « Pardonnez-leur mon père, ils ne savent pas ce qu’ils font ! ».