La dépression a beau être actuellement une maladie reconnue, il n’en reste pas moins qu’il me semble utile de ne pas rester à une constatation pathologique, mais bien de savoir d’où vient cet état qui nous empêche d’apprécier la vie.
Cette dé-pression vient toujours de ce que nous ne supportons plus la « pression » affective qui pesait sur nous. La dépression vient presque toujours (quand elle est profonde et non passagère) de l’enfance et d’un conflit à régler avec la personne du sexe opposé : une fille face à son père etc … C’est également la raison pour laquelle, lorsque cette petite fille sera devenue grande, sa dépression, sa colère se portera sur son conjoint qui n’aura rien à voir avec les origines réelles de ce mal-être. Toute la vie sa rancune sera alimentée et elle se noiera dans sa douleur.
La gravité de la dépression dépend de la souffrance et blessure vécue jeune : abandon, rejet, injustice, humiliations... toutes ces souffrances ont dû être vécues dans la solitude et dans cette impression d’être seul-e- au monde et que personne ne vous aide. A la longue on finit par bloquer ses désirs, ses émotions et se replier sur soi-même, sur sa souffrance toujours plus intense.
Alors que faire si ces lignes vous parlent ? Déjà reconnaissez que vous vous reconnaissez en cela et que vous retrouvez effectivement la petite fille ou le petit garçon blessé si cruellement dans sa jeunesse.
Quand on est « rejeté » ou « mal-aimé » par un parent, son père par exemple, c’est sûrement parce que lui-même l’a été ; la première étape vers la guérison est le pardon, la compréhension, l’empathie.
La suivante est le pardon envers soi-même de ne pas avoir interprété comme cela les choses bien avant et d’en avoir voulu à votre parent. Et enfin, il faut essayer un jour de lui en parler, sans accusation.
Nous avons toute la vie pour nous reconstruire, pour connaître notre vraie valeur et enfin tourner la page de cette dépression dont on connaît maintenant l’origine et qui n’est pas une fatalité ni une maladie honteuse.
Vous avez peut-être essayé même de « partir » pour toujours, pour échapper à cette douleur, mais au fond, c’est juste cette partie douloureuse de vous que vous vouliez jeter aux orties et cela vous pouvez le faire consciemment, de façon déculpabilisée et en re – goûtant à cette vie dont vous vous étiez coupé !