C’est drôle de les voir assis en face de moi, ces anciens juges, avocats, gendarmes, hauts-fonctionnaires…. les deux mains entre les genoux, le regard vers le sol.
Ils ont tous, sans exception, occupés des postes de pouvoir et en ont bien profité.
Je dois dire que je n’hérite de ces « pontes » que lorsqu’ils sont déchus, démis et souvent brisés.
La vie les a brutalement rappelés à l’ordre : ennui familial, séparation brutale, décès, trahison…
Ils ont perdu de leur superbe et se trouvent devant moi à faire confesse comme des petits garçons pris la main dans le pot de confiture.
Ils avouent qu’ils ont usé et abusé du pouvoir que leur conferrait leur poste… mais maintenant ils ont « compris ».
J’ai un léger doute… car on ne peut passer sa vie à dominer, rouler et exercer un pouvoir égoiste et brutalement changer de cap…
Oh bien sûr, j’encourage la rémission soudaine, mais le vrai pardon est un peu plus long et la compréhension encore davantage.
Les « coups » du Destin, les ont déstabilisés et soudain leur conscience les rappelle à elle, c’est un début, mais le chemin (de l’absolution) sera long !