C’est drôle on se rend souvent compte après coup, que bien des personnes sous leurs airs polis, ne nous ont pas fait confiance. Il faut savoir, je le dis très souvent, que chacun ne réagit, ne pense, que par rapport à son vécu, ses expériences et ses capacités.
Ces fameuses expériences plus ou moins douloureuses, ne sont pas les vôtres puisque chaque vie est unique. Chaque personne que vous rencontrez a eu des vies antérieures différentes des vôtres, y compris d’ailleurs une jeunesse dans cette vie avec des vécus très divergents des vôtres. Ses souffrances, ses peurs sont généralement tirées de leur mémoire récente ou non, mais qui imprègnent et génèrent aujourd’hui encore des réactions inconscientes et quelquefois irrationnelles, mais qui ont bien un fondement.
Lorsque l’on est déçu par l’image de nous que nous renvoient certaines personnes, il faut donc savoir que cette image n’a au fond rien à voir avec QUI nous sommes vraiment, mais bien avec QUI sont les personnes qui vous déçoivent.
Vous, par exemple, vous savez que vous êtes quelqu’un de foncièrement honnête, et estimez que vous n’avez plus à le prouver, ni à justifier de quoi que ce soit, car pour VOUS c’est un fait établi. Par contre, les personnes en face vous demandent souvent d’un air gêné au mieux, méfiant souvent, de vous justifier, de prouver votre bonne foi. C’est quelquefois très frustrant, voire énervant et incompréhensible quand on suppute (de façon naïve) que le monde entier connait votre sincérité et le fond de votre être.
Eh bien non, ce sont en général, justement les personnes dont il faudrait se méfier, qui vous demandent le plus de preuves… tout simplement car elles savent comment elles-mêmes sont… un peu, beaucoup malhonnêtes, et sont donc persuadées que le monde entier est comme elles.
Quand on est quelqu’un de droit, qu’un être plus ou moins « pervers » mette en doute votre sincérité, votre bonté peut paraitre insupportable.
L’erreur est de penser que l’autre est comme vous, mon erreur a souvent été de penser que l’autre est meilleur que moi.
Il est très difficile pour quelqu’un de pas « très bien » d’imaginer qu’il existe des gens « biens », il est encore plus difficile pour des gens bienveillants d’imaginer à quel point le cerveau d’un autre peut être dérangé, tordu.
Il faut être réaliste et admettre qu’entre le bien et le mal il y a mille nuances de vices et de vertus plus ou moins affirmées, que l’on retrouve au quotidien chez soi et l’autre.
RESTONS BONS SANS ÊTRE NAÏFS …
ne demandons pas au Lion de ne pas nous dévorer sous prétexte que nous ne le ferions pas !
La confiance est un long couloir, le long duquel il y a des portes que l’on peut ouvrir sans crainte et d’autres qu’il vaut mieux ne pas franchir