Je rencontre de plus en plus de parents d’enfants qui vivent largement dans une autre réalité ou totalement en-dehors. Dans ces cas-là les uns comme les autres sont malheureux. Il s’ajoute à ce phénomène le refus de l’autorité parentale, lié à une identité non définie de cet enfant.
Même si de tous temps l’adolescence étaient ces années difficiles où l’on se cherchait, il se trouve que l’âge des êtres non « identifiés » se déplace vers le haut et l’on finit par retrouver des personnes jusqu’à la trentaine atteinte de véritable « schizophrénie », c’est à dire d’une sorte de déréalisation de soi, de la société, où ces hommes-enfants non-finis passent d’esclaves à maître selon les humeurs.
Le laxisme et défaitisme des parents et l’encouragement malsain de la société, créent des ados-adultes qui ignorants toute morale ou sagesse, remplace tout par un ego démesuré voué à des ambitions irréalistes et deviennent des êtres sans scrupules, n’hésitant pas à très jeunes, se sentir les parents de leurs parents et des fakirs à la place des fakirs … sans jamais se remettre en question. Voilà aussi ce qui arrive lorsque le matériel remplace le spirituel : des insatisfaits qui se placent où trop haut où trop bas, selon les circonstances.
Ce sont des jeunes qui ont été très mal élevés, des enfants-rois qui paieront cher de leur personne de n’avoir jamais appris à attendre et à demander poliment. Ce seront des « adultes » qui piétineront sans foi ni loi, puisque la société leur donne raison et les traite comme des héros avant même qu’ils ne sachent articuler.
Ce sont les despotes tyranniques d’aujourd’hui, produits post mai 68, et qui à force de ne pas avoir eu de règles et de limites décentes, sous couvert de fausse tolérance et d’ignorance spirituelle, finiront dans des camisoles de force dans le meilleur des cas.