Il y a encore peu de temps, le Dimanche tout le monde s’habillait proprement et dignement. Quand on allait au restaurant c’était la fête, c’était exceptionnel. Et c’était après la messe !
On tenait la porte à sa grand-mère, on allait saluer tout le monde … les femmes sentaient bon, les hommes rayonnaient avec leurs chemises blanches.
Le restaurant, était convivial, chaleureux avec ses bancs de coin, ses coussins en kelch, ses poutres d’origine etc ..
Tout un décor qui a disparu, pour laisser place au vide en gris et blanc, à des salles bruyantes et dépersonnalisées, des lieux (tristement appelés de vie alors qu’ils respirent la mort) sans âme, même lorsque les mets sont potables.
Les sourires sont de circonstances, commerciaux, adaptés à une clientèle de plus en plus âgée, la seule à qui il reste des économies …
Je ne suis sans doute pas la seule à ne pas supporter ces endroits qui en pensant êtres « modernes » suivent juste bêtement l’air du temps qui veut que tout soit aseptisé !
Les joggings et les pulls délavés, ne dérangent personne, il faut être « cool » « smart », eh bien en enfer il y a aussi un rayon « anciens cools » anciens smarts … anciens mous, anciens tièdes, vous savez ce qu’à dit Jésus des tièdes !
J’aime les petits restaurants atypiques, chaleureux, régionaux, typiques, pour moi la forme dans ces cas-là a autant d’importance que ce qu’il y a sur l’assiette. Je ne veux pas une description chirurgicale de ma choucroute, j’en faisais bien avant que le jeune homme pâle devant moi était né.
Je veux que la nourriture soit faite avec amour et savoir-faire … et pouvoir tenir une conversation avec la personne en face, sans risque d’otite à cause d’une mauvaise insonorisation du « hall ». Voilà, j’aime les petits endroits presque intimes où l’on entend chanter son estomac et son âme !
A chaque fois que je sors, je constate que nous sommes terriblement décadents, voilà une décadence de plus …
Je ne veux pas de cette modernité, de cette « qualité » de vie qui n’en a aucune (de qualités).
Résistez mes ami(es), ne suivez pas les mauvais bergers,
Vive les petits restos sympas, vive le commerce de proximité, vive la vie dans toute son humanité !
La cuisine c’est aussi de l’amour.