La liberté de l’autre, les confidences elles-mêmes devraient s’arrêter à notre jardin secret. Même lorsqu’il est permis de voir dans l’âme des autres il y a ce petit endroit en chacun, ce petit jardin secret devant la porte duquel il faut tourner les talons.
Ce jardin secret que nous avons tous est le lieu de nos pensées les plus fantaisistes, de nos espoirs les plus fous, de nos rencontres les plus improbables et belles. C’est le lieu où nous sommes nous entièrement sans peur de moqueries, sans fausse pudeur. C’est un labyrinthe dont nous pouvons inventer et réinventer les contours sans aucune limite, si ce n’est celle de notre plaisir à y être.
Préservons tous cet Éden dans lequel nous pouvons nous réfugier et y inviter seulement nos hôtes les plus délicieux.