Pour accéder à un poste important dans la société il faut normalement donner la preuve de ses capacités, cela passe par des examens, des concours, la méritocratie. Pourquoi tant de personnes se battent-t-elles avec autant de fureur pour accéder à des postes qui les élèveront dans la hiérarchie sociale ? Qu’ont-elles à prouver, et à qui, et surtout à quel prix ?
Évidemment, quand on voit combien les gens vénèrent le moindre petit costume d’état ou sensé représenté un petit pouvoir, on commence à comprendre. Dès que vous détenez le moindre petit pouvoir à travers votre profession, dans notre société, cela vous ouvre les portes de tous les lèche-bottes et soumis de votre environnement. On voudra ou croira obtenir des passe-droits, des privilèges, même minables, mais l’illusion est là, les apparences cacheront le vide de tous les êtres qui dansent sur cette musique.
Savent-ils seulement ceux qui courent après ces honneurs et ceux qui font des courbettes à ceux qui ont ces honneurs bien éphémères et souvent non mérités, qu’il existe une analogie avec la vie intérieure ?
En effet, dans la vie spirituelle, les vrais sages le savent, il y a d’autres jurys et fins observateurs qui observent comment ils relèvent les défis de la vie et déjouent les pièges de la vanité.
Les humains ignorants, entrent en compétition entre eux et se focalisent sur ce combat de dupe. Ils ne savent pas que de compromis en trahisons et soumissions-humiliations pour franchir la hiérarchie de la société, ils s’éloignent de plus en plus du Ciel et de sa pureté. Or, la condition expresse et ultime de la clairvoyance et des vrais pouvoirs sur les autres et les forces de la Nature, c’est la pureté de pensée et d’action.
Ces ambitieux et pauvres d’esprit, avec leurs torses glabres gonflés d’égoïsme, de vanité et d’ambition, finiront par subir le même sort que la grenouille dans conte de LA FONTAINE !
Cette fable, un vrai délice :
La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf
Une Grenouille vit un Bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse, s’étend, et s’enfle, et se travaille,
Pour égaler l’animal en grosseur,
Disant : « Regardez bien, ma sœur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n’y suis-je point encore ?
– Nenni. – M’y voici donc ? – Point du tout. – M’y voilà ?
– Vous n’en approchez point. « La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.